L'actualité professionnelle est aujourd'hui fortement agitée par les débats autour du harcèlement au travail. À la suite de notre événement en collaboration avec Anne Véronique Herter sur le rôle des ressources humaines dans la gestion d’une situation de harcèlement moral, Crise-Up a participé au colloque international sur le harcèlement moral, les 6, 7 et 8 juin à Bordeaux.
Avec la participation de près de 43 pays, l'International Association on Workplace Bullying and Harassment (IAWBH), le centre de recherche COMPTRASEC représenté par Loïc Lerouge et, Marie-France Hirigoyen ont organisé ce 11ème Congrès international sur le harcèlement au travail (BULLYING2018), à Bordeaux, intitulé "Mieux comprendre le harcèlement au travail dans un monde du travail en mutation".
Les salariés peuvent se retrouver harcelés dans le cadre de nouvelles organisations du travail, non adaptées ou mal maîtrisées, mises en place dans les structures. Même si le harcèlement est un risque parmi d'autres types de souffrances au travail, la nature délictuelle du harcèlement le différencie des autres risques psychosociaux et nécessite une attention particulière.
Ainsi, explorer la complexité du phénomène de harcèlement moral en prenant en compte la transformation du travail (nouvelles formes de travail, nouvelles organisations, nouvel environnement) et les mutations de la société moderne, est la ligne directrice de cet événement.
Notre consultante responsable du pôle management des situations humaines sensibles chez Crise-Up, est intervenue dans ce cadre sur le thème : « La délicate position du consultant externe en matière d'enquête pour harcèlement moral ». En effet, lors de son intervention, au-delà d’étayer les faits et de les qualifier, le consultant a pour but d’établir un rapport où l’enjeu est de faire entendre et comprendre à l’entreprise que les conditions de travail peuvent pousser les individus à avoir des comportements harcelants et que la prévention consiste, non pas à se débarrasser du présumé coupable, mais d’une organisation toxique. Ses conclusions ne sont ni celles d’un avocat, ni une décision émanant d’un juge. Pourtant, elles établissent l’existence d’une situation susceptible d’emporter la qualification de harcèlement moral sur la base des éléments portés à sa connaissance dans le cadre de l’enquête.
Dans l'ensemble, le colloque fut intense et très riche. Selon le pays, son niveau de développement et ses particularités, la problématique du harcèlement n'est pas prise en compte de la même manière. Les échanges et les différentes interventions ont permis aux participants d’être sensibilisés aux différents types de gestion et de prévention des problématiques liées du harcèlement moral.