Depuis le début de la crise sanitaire, la population vit une grande période de stress, qui ne cesse de s’intensifier. Nous essayons de faire face chaque jour à de nombreuses incertitudes dans notre vie professionnelle mais aussi dans nos univers personnels. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait, nous appréhendons chaque semaine les soubresauts des nouvelles annonces faites par le gouvernement… Au-delà de la situation du télétravail, la frontière vie pro/vie perso travail est devenue complètement poreuse au risque sanitaire. Et chaque organisation, chaque équipe, chaque individu a transformé son quotidien de travail pour tenter de faire face.
Pour beaucoup d’observateurs, cette crise Covid, depuis le départ, une source de stress intense, vécue collectivement et individuellement.
En étudiant un peu plus la gestion d’une situation de stress, nous savons qu’un organisme y fait face en 3 temps :
- La phase d’alarme : elle nous prépare, nous met en condition pour affronter, fuir, répondre à cette situation estimée stressante. Notre organisme va réagir pour être en capacité et tout mettre en œuvre pour y faire face.
- La phase de résistance : elle nous permet de nous organiser et de nous préparer à faire face à une situation stressante qui peut durer. Notre organisme se conditionne pour cet affrontement et pour résister aux contraintes imposées lors de celui-ci.
- Enfin, la phase d’épuisement : la période de stress devient trop longue, trop intense, sans aucune sortie. Nos capacités se trouvent débordées. Nous avons tout donné, sans réussir à nous débarrasser de cette source de stress. Nous n’avons peut-être plus d’énergie pour vaincre.
Avec cette crise sanitaire qui dure depuis maintenant un an, nous nous rendons compte que nous avons déjà puisé largement et très longuement dans nos ressources.
Nous le constatons aussi parce que depuis quelques semaines, de nombreux clients, DRH ou managers nous sollicitent sur la situation extrêmement tendue et délicate de certaines de leurs équipes : changements, adaptations, nouveaux rythmes, nouvelles méthodes, impasses, réussites, incertitudes, absences de visibilité, perte de sens, communication anxiogène, désengagements, absences… Leurs sollicitations sont très diverses, mais elles ont toutes un schéma explicatif commun : l'Épuisement.
Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de résilience. Et si les entreprises, elles, ont su être résiliante et relancer la machine, ce n’est pas forcément le cas des individus et donc des équipes, qui elles sont épuisées.
Nombreux sont les exemples où les organisations ont été exceptionnelles en faisant preuve de rebond malgré les contraintes de cette crise. Cependant, nous observons que les individus et donc les équipes sont, elles, épuisées.
En réponse à ces sollicitations, nous ne proposons pas de réponse unique, néanmoins notre schéma d’actions est construit selon 3 axes :
- Ne pas agir comme si la situation était redevenue normale et que la parenthèse crise s’était refermée – On observe très souvent ce risque dès que les indicateurs de production redeviennent à un niveau « normal ».
- Se donner les moyens de comprendre, écouter, diagnostiquer, prendre appui sur les collaborateurs, profiter de ce que l’on a su faire avec nos équipes en plein cœur du confinement pour continuer à les écouter, comprendre les difficultés, partager et adapter
- Ne pas oublier ce qui nous a aidé à passer les caps difficiles de ces derniers mois : proximité – bienveillance – efficience.
Il est plus que temps de prendre soin de soi, pour se relever, mais aussi de rester auprès des autres, de s’aider, de s’épauler, de s’écouter.
C’est maintenant que tous les efforts doivent être concentrés car, sans forcément s’en rendre compte, nous allons vivre les moments les plus délicats, ceux de la sortie de cette période de stress et toutes les conséquences que cela va générer
Diane Mignonneaud et David Gentilhomme
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